5, 6 et 7 juin 2013
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GEII : Soyez branchés !
Vous ne disjoncterez pas en vous raccordant au Havre !
Non Le
Havre ne manque pas de jus en matière de Culture ! Vous sentirez le
courant passer dès votre arrivée
par le
pont de Normandie, élégant, élancé :
depuis son fuselage, vous
découvrirez sous la brume la magie du paysage portuaire qui donna
naissance au
mouvement impressionniste, grâce au célèbre tableau de Monet
« Impression
soleil levant ».
Une
fois passés les Docks
réhabilités, n’ayez pas la cosse et
prenez le tramway jusqu’au cœur de la ville, pour être en phase
avec le
quartier totalement reconstruit après- guerre par l’architecte Auguste
Perret : inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, cet ensemble
d’immeubles est agencé selon la même trame architecturale et organisé en
îlots
le long de grands axes rectilignes. Un seul matériau : le béton armé.
Bouchardé, lissé, peint ou brut, celui-ci devient véritablement pierre,
et présente toutes les nuances du
blanc au
rose selon les variations de notre lumière naturelle : en attestent la
rue de
Paris, l’église St Joseph et sa haute tour lanterne, ou encore l’hôtel
de ville
avec sa large place et ses jardins. Aéré,
lumineux, spacieux, c’est tout un
quartier en majesté qui respire jusqu’à la Porte Océane, vaste esplanade
dominée par deux hautes tours, et conçue par Perret comme le passage
entre la
terre et la mer. Là, ciels changeants et houles côtières ont inspiré de
nombreux
peintres. Puis, entre port et
mer,
ouvert sur l’extérieur par de
larges
baies vitrées, voici le musée Malraux, riche de ses œuvres
impressionnistes
(Monet, Boudin, Pissarro, Maufra), ou plus récentes (Braque, Dufy,
Dubuffet, Léger).
Mais si vous souhaitez recharger vos batteries et faire une soudure avec le passé, n’opposez aucune résistance et retournez sur vos pas pour découvrir la cathédrale baroque Notre-Dame. Ne court-circuitez pas non plus le plus vieux quartier du Havre, Saint François, dont le fil conducteur sera la visite des quelques immeubles datant du XVI° au XVIII° siècle, comme la maison hexagonale de l’Armateur, ou l’hôtel Du Bocage de Bléville.
Pour finir, si vous n’avez pas pété un câble et qu’il vous reste encore un peu d’énergie durable, faites monter la tension en empruntant à pied l’un des pittoresques escaliers reliant ville basse et ville haute. Pour éviter les ampoules, faites un arrêt : vous pourrez vous isoler tranquillement en visitant l’abbaye de Graville ; peut-être aurez-vous le coup de foudre pour son étonnante Vierge noire.
Un raccordement au Havre s’impose donc. Nous espérons que ce parcours culturel vous électrisera et sera générateur d’émotions. Puisse-t-il même vous survolter, c’est tout le mal que nous vous souhaitons !
Isabelle Boivin (Culture Communication)
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